« Avant la crise du Covid-19, nous fondions déjà beaucoup d’espoirs sur la digitalisation. Nous y voyions un moyen de reproduire le cycle qui a fait le succès des humains : innovation – productivité – croissance.  La pandémie est venue renforcer nos attentes …. »

Comment faire ?

1/ Mettre en place un contexte favorable pour tel ou tel outil

Se souvenir de la finalité des outils : échanger et traiter des informations que nous leur demandons d’échanger, de traiter, de recevoir ou d’envoyer. Les outils exécutent ce que l’humain détermine….pour le moment ;o)

Cela signifie que les outils ne sont pertinents que lorsqu’ils répondent à un besoin d’échanger et de traiter des données. Ce besoin est-il lié à l’humain ou à un contexte ?

2/ Un besoin de coopération entre les équipes

Un exemple : «  un dispositif de knowledge management mis en place dans un cabinet d’expertise. Son introduction a fait l’objet d’un large consensus, mais il a été délaissé très rapidement, car les experts ne voyaient pas vraiment l’intérêt de mettre leur savoir à la disposition de tous, bien qu’ils fussent prompts à échanger dans le cadre de projets clients qui les réunissaient en équipe. »

L’enjeux de la transformation digitale est bien de créer, renforcer le lien entre les équipes pour que le besoin des uns ne soient pas vu comme un danger par les autres.

3/ Le mariages des métiers

Chaque métier, avec ses différences apporte de la valeur aux autres métiers et augmente la performance de l’autre. Moi, j’en suis convaincue.

Forcer les métiers par l’autorité à collaborer ensemble ne fonctionne qu’un temps.

En revanche, lorsque chaque métier comprend son intérêt et la valeur pour l’entreprise de partager son savoir avec les autres métiers, c’est là qu’un transformation fantastique s’opère et que la digitalisation prend tout son sens.

Prenons l’exemple dans les activités de négociation que je connais bien  :

  • si l’entreprise est focalisée sur une politique d’optimisation des coûts :

    • L’acheteur va négocier le prix. Le projet ne sera pas sécurisé pour autant.
    • Pour répondre aux enjeux l’optimisation des coûts, l’acheteur ne voit pas l’intérêt de faire intervenir tout ou partie des autres métiers. Il peut en effet penser que :
      • le métier SI risque d’avoir des demandes de sécurité par exemple, ce qui augmentera le coût
      • le métier juridique risque de faire tarder la signature du contrat en négociant chaque clause
      • le métier fonctionnel risque d’avoir des demandes spécifiques qui augmenteront le coût
  • si l’entreprise est focalisée sur une politique de la technologie :

    • le métier SI va négocier la technologie, la sécurité et ne verra pas l’intérêt de faire intervenir tout ou partie des autres métiers. Il peut en effet penser que :
      • l’acheteur risque par une négociation à la baisse des prix de réduire la qualité des outils ou des services
      • le juriste risque d’effrayer le prestataire en demandant des garanties écrites de sécurité technologique
      • le métier fonctionnel risque d’avoir des demandes spécifiques qui pourraient augmenter le risque d’échec du projet et le calendrier d’implémentation
  • si l’entreprise est focalisée sur une politique de gestion des risques :

    •  le juriste va négocier le contrat sans intégrer la spécificité des contextes métiers qu’il ne connait pas :
      • l’optimisation financière pertinente, les sécurités technologiques, et le contexte du métier fonctionnel concerné

Chaque métier a son rôle à jouer dans l’implémentation d’un projet pour répondre aux enjeux de l’entreprise.

Faire appel au savoir-faire de l’autre nécessite de comprendre et s’intéresser à cet autre métier pour se rendre compte à quel point il est technique mais utile et qu’il est nécessaire de l’intégrer dans le projet.

C’est le cas du métier des juristes souvent mal connu des opérationnels qui pensent par exemple qu’un contrat n’est qu’une suite de mots =>  on comprend leur réticence à faire appel aux professionnels du droit :  si un contrat n’est qu’une suite de mots, quel intérêt de faire appel à un professionnel du droit ?

Alors que ceux qui connaissent la technicité, les subtilités et la complexité du droit vont faire appel au métier juridique pour sécuriser leur projet, ce qui limitera les risques de dérapage, de surcoût et de litige contentieux,…

Le même exemple peut être pris pour la fonction achat : ceux qui pensent que l’achat se limite à la négociation d’un chiffre ne pourront pas optimiser le coût du projet et au contraire risquent d’en augmenter le prix, à terme. C’est la même chose pour les métiers fonctionnels.

De là à implémenter des outils d’automatisation pour « optimiser le métier de l’autre » … on comprend mieux pourquoi certains projets de transformation digitale sont un échec.

Celle collaboration des métiers est directement liée à la politique de l’entreprise et aux clés de performance mises en place.

Ne serait il pas temps de réfléchir à une politique de multi-performances ?

 

Un exemple, pour finir : « A qui souhaite rendre les commerciaux dépendants, plusieurs leviers sont offerts :

. On peut, par exemple, leur retirer une partie des compétences techniques, ce qui les amènera à coopérer avec les ingénieurs d’intégration dès l’élaboration des cahiers des charges.

. On peut aussi lier les objectifs des commerciaux à la qualité de la prestation finale, ce qui les amènera à coopérer avec l’exploitation.

. On peut encore fusionner les rôles de chargé d’affaire et d’ingénieur d’intégration.

. Ou alors organiser une mobilité au long de la chaîne de valeur, afin que la carrière d’un individu suive la carrière d’un produit.

En d’autres termes, on peut jouer de la distribution des compétences et des informations, de la définition des indicateurs de performance, de la définition des rôles et des règles de mobilité.

Il ne viendrait à l’esprit de personne d’avancer sur le plan technique sans les sciences de gestion et de l’ingénieur.

Il serait temps d’en faire de même sur le plan relationnel, qui est le terrain de prédilection des sciences sociales.

Nous ne tirerons profit du digital qu’à la faveur d’un mariage entre les sciences. Ce mariage passe notamment par le fait d’accorder de l’importance aux diagnostics relationnels en amont des changements, par la formation des profils techniques ou gestionnaires à l’analyse sociologique ou par la constitution d’équipes pluridisciplinaires dans la conduite des transformations. »

 

Le Cabinet ITLAW Avocats, fort de son expertise depuis plus de 25 ans en négociation de contrats vous accompagne dans la sécurisation de vos contrats 

C’est pour répondre à ce besoin de transversalité et de multi-métiers que le cabinet ITLAW Avocats a créé des offres innovantes qui intègrent les différents métiers grâce à la collaboration de longue date avec des experts partageant les mêmes valeurs d’excellence et de compréhension du métier de l’autre pour l’intégrer dans une réflexion globale et transverse pour le plus grand bénéfice de nos clients.

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Claudia Weber, avocat fondateur du Cabinet ITLAW Avocats, expert Contrats IT et négociations | nous contacter

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