Encore trop souvent, nous voyons des projets échouer alors que cela aurait pu être largement évité depuis le départ ! Afin de vous aider à éviter ces écueils, voici les quatre façons les plus courantes de compromettre la réussite de votre projet !

 

➥  Étape 1 : Faire une analyse de vos besoins ? Pas besoin !

Pourquoi s’embarrasser de comprendre ce que vos équipes métiers veulent vraiment ? Après tout, deviner ses besoins et espérer qu’ils correspondent à la réalité est une méthode tout aussi valable ! Pourquoi perdre du temps avec des réunions ennuyeuses et des analyses détaillées quand on peut simplement avancer à l’aveuglette ? C’est bien plus excitant, et cela pimente les journées des équipes projet avec des rebondissements inattendus et c’est bien connu, les prestataires préfèrent de loin avancer dans les nuages !

  • Et sinon, en réalité ?

Bien que cela sonne comme une évidence, de nombreux projets pèchent à cause d’une évaluation insuffisante, voire superficielle, des besoins du client ! Pourtant, cette étape cruciale de définition et de clarification des besoins, trop souvent négligée, représente le pilier fondamental de la gestion intégrale d’un projet.

Ignorer ses besoins en profondeur, ses objectifs ainsi que le contexte dans lequel le projet va devoir se réaliser entraine de nombreuses incertitudes aussi bien pour l’équipe projet du prestataire que pour celle du client et, à terme, des risques mal anticipés.  Les dérapages de projets non anticipés seront plus difficiles à traiter – quel que soit le degré d’agilité des équipes du client ou du prestataire que les dérapages anticipés. En effet, dans ce cas, chaque partenaire aura anticipé la mise en place d’une organisation pertinente et adaptée aux risques identifiés. Une cartographie des risques partagée avec votre partenaire permet de prévoir à l’avance les actions à mettre en place en cas de dérapage, ce qui constitue un facteur clé d’efficience et de performance, pensez-y !

 

➥  Étape 2 : Le facteur humain, laissez ça de côté

Pourquoi se soucier des êtres humains impliqués dans le projet ? Ce ne sont que des rouages dans une machine, après tout ! Leur motivation, leur bien-être ou leurs capacités n’ont aucune importance. Ce n’est pas comme si des équipes démotivées, surestimées ou mal dirigées pouvaient avoir un impact négatif sur le succès du projet, n’est-ce pas ? Laissons-les se débrouiller et voyons comment les miracles se produisent sans aucune gestion des ressources humaines !

  • Et sinon, en réalité ?

Prendre en considération le facteur humain revêt une importance capitale dans la gestion des projets.

Cela englobe non seulement les membres internes de votre équipe, mais également ceux de vos prestataires, consultants AMOA, etc.

Prendre en compte leur niveau de compétence, d’expérience et de maturité sur votre projet, ainsi que leur culture (d’entreprise, dans un contexte international, etc.) est indispensable pour créer la collaboration adaptée pour accompagner votre projet sur le chemin du succès. Car, sans collaboration performante, sans confiance, pas de livraison satisfaisante !

Le rôle des émotions est crucial.

Reconnaître les émotions des personnes qui partagent pendant plusieurs mois l’objectif commun de livrer votre projet dans les délais et conformément aux besoins du client est la clé de voute de la réussite de votre projet. Les émotions peuvent construire ou détruire selon la façon dont elles sont prises en compte.

La motivation, l’engagement et l’implication des équipes permettent de soulever des montagnes y compris les plus ardues !

 

➥  Étape 3 : Pas besoin de s’attarder sur la responsabilité, c’est un truc de juriste !

Ah, la responsabilité ! Quelle perte de temps ! Chacun sait parfaitement ce qu’il doit faire par pure télépathie. Pas besoin de clarifier qui fait quoi, ni de s’assurer que tout le monde comprend ses tâches. Les rôles flous et les frontières indistinctes sont un gage de succès, car rien ne stimule plus une équipe qu’un chaos organisationnel complet ! Il suffit d’exclure sa responsabilité et tout ira bien !

  • Et sinon, en réalité ?

Il est essentiel de définir le rôle et, par extension, les responsabilités de chacun. Comment piloter un projet sans pilote et sans équipage connaissant parfaitement son rôle ? C’est impossible !

Lorsque chacun connait son rôle, son cadre d’intervention, son niveau de responsabilité dans l’organigramme du projet, cela favorise la création d’une équipe solide (voire étape 2) ce qui permet le respect des besoins du client.

Une responsabilité du prestataire étendue au-delà de son périmètre d’intervention est un facteur de risque d’échec du projet.
À l’inverse, une absence de responsabilité de la part du prestataire crée un climat de défiance avant même le démarrage du projet et peut entrainer une gestion juridique. Cela peut favoriser la préparation d’un dossier juridique en cas de contentieux, certes, mais est-ce là la destination de votre projet ?

Une responsabilité équilibrée, conforme aux usages du marché, crée un contexte favorable à l’exécution conforme du projet et à sa remise en route.

Anticiper les dérapages et les litiges, les encadrer de manière équilibrée compte tenu des risques et des enjeux de chaque partie permet de mieux les gérer et de remettre le projet sur le chemin du succès.

Le rôle de la négociation du contrat est ici primordial. Négociez votre contrat pour qu’il soit adapté à vos besoins, vos risques, vos enjeux. Vous verrez la différence !

 

➥  Étape 4 : Ne parlez jamais de propriété intellectuelle ! C’est tellement simple !

À quoi bon s’embêter avec la propriété intellectuelle ? Ce n’est pas comme si les créations et innovations avaient une quelconque valeur de nos jours. Laissez toutes ces questions en suspens et espérez que tout se passera bien. Après tout, qui voudrait revendiquer les droits sur un projet réussi et rentable ? Absolument personne, bien sûr !

  • Et sinon, en réalité ?

Il est impératif de clarifier les droits de propriété intellectuelle avec chaque partie prenante du projet (consultants, prestataires, éditeurs, partenaire, affiliés, etc .) et de rédiger les clauses pertinentes dans votre contrat afin de prévenir tout litige ultérieur !

Envisagez cette situation : vous effectuez une refonte de votre site web et omettez d’inclure une clause de propriété intellectuelle valable dans votre contrat ; le site ne vous appartiendra pas à la fin ! Dommage non ?

 

En définitive ? Négligez le juridique et surtout le contrat, vous serez ainsi assuré d’échouer votre projet ! 😊
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Claudia Weber, avocat associé fondateur ITLAW Avocats et Iman Guerib, chargée de communication & marketing ITLAW Avocats

 

 

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